Sorti en 2014, la Contrée des Orages est un film Hongrois et ça se ressent. Tant dans l’approche scénique typique aux films de l’Est qu’au décor.
Résumé : Szabolcs et Bernard sont les meilleurs amis du monde, mais cette proximité met mal à l’aise Szabolcs. Lorsqu’une violente dispute éclate entre eux, après une défaite de leur équipe de foot, Szabolcs décide brusquement de retourner en Hongrie, son pays d’origine, afin de se retrouver et faire le point sur sa vie. À peine arrivé, il rencontre un certain Ron avec qui le feeling passe aussitôt.

Les thèmes classiques comme l’acceptation de soi, l’homosexualité et son incidence sur l’entourage au travers de l’homophobie ou encore la place de la famille sont abordés de manières hachées tout au long du film. Mais surtout, c’est la souffrance que cela engendre qui est ici le fil conducteur. Avec d’un côté un personnage principal qui n’assume que très peu, quand ça l’arrange et qui fait souffrir ceux qui peuvent l’aimer vraiment. Et d’un autre, un meilleur ami étouffé, avec un rôle mineur au final et face à un personnage secondaire omniprésent lui aussi non assumé. Cela durera jusqu’au bout avec un dénouement brutal, totalement inattendu au premier abord. Mais qui confirme qu’au delà de l’homophobie, le plus grand démon reste soi-même.

Finalement on se prête au jeu d’acteur, on regarde le film avec intérêt malgré la faiblesse du scénario, pour en sortir au final avec un bilan mitigé.